DIOCÈSE de PONTOISE
Doyenné d'Ermont Eaubonne
Paroisse d'Ermont

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Roger GOOSSAERT revient sur l'aventure de la construction du nouveau centre paroissial et diocésain Jean-Paul II. Une construction placée sous le signe de l'ouverture et de l'accueil .

C'était auparavant un bâtiment de briques rouges de 700 m2 environ. Il était né au début du siècle précédent à l'initiative d'une équipe paroissiale constituée pour répondre aux problèmes matériels issus de la loi de 1905 séparant l'Eglise et l'Etat. C'était pour l'essentiel un théâtre destiné à l'animation pastorale et festive des jeunes.

Au début des années 1980, l'actuelle Association paroissiale a entrepris la rénovation de la grande salle ; elle a pu ainsi relancer ses activités en liaison avec les autres mouvements de la paroisse. C'était juste après l'élection de Jean Paul II, elle lui a alors tout naturellement donné son nom. Les annexes vétustes elles mêmes ont continué de servir à des activités périphériques importantes comme la brocante, la Banque alimentaire ou le Vestiaire. Mais les structures étaient centenaires et la rouille les rongeait. Une visite de la Commission départementale de Sécurité, en 1997, a interdit les locaux au public et, dès lors, l'ensemble est irrémédiablement condamné.

Le projet de reconstruction

Commence alors une réflexion sur l'attitude à adopter. La destruction est inéluctable ; mais ensuite ? Reconstruire ? Dans quelle conditions et avec quels moyens ?

Il y a unanimité pour souhaiter la réédification d'une grande salle. S'y ajoute rapidement le souhait d'y adjoindre des petites salles de réunion, caté etc. Il s'agit d'assurer la pérennité de la Pastorale en général et de la catéchèse en particulier. Enfin il faut reloger les activités, spécifique pour le Vestiaire, plus variées pour l'Association paroissiale.

Et puis, quelle que soit la solution envisagée, il faut intégrer le problème du presbytère : rénovation de l'ancien ou démolition et incorporation dans le nouveau bâtiment. Ce presbytère, datant de 1880, partageait les paroissiens entre partisans du maintien et partisans de l'édification d'un centre multifonction moderne unique.

Quelques paroissiens, aidés d'un architecte, ont alors proposé différentes formules incluant ou non la vente d'une partie de l'assise foncière à un promoteur, cette dernière formule permettant d'assurer l'autofinancement.

Sept projets ont été soumis aux Ermontois, plans, devis et maquettes à l'appui, et bien entendu à l'Evêché propriétaire des lieux depuis 1970. Quelle que fût la formule, son coût oscillait entre 3 et 5 millions de francs de l'époque.

A l'examen des problèmes posés et des solutions envisagées par la Paroisse, l'Evêché a pris à son compte le dossier. Il a considéré, entre autres, la situation géographique centrale, privilégiée d'Ermont. En juin 2002, l'Evêque de Pontoise a tranché en décidant :
— de maintenir le presbytère en le rénovant.
— de construire, non plus un centre paroissial, mais un centre diocésain et paroissial, donc plus vaste.
— d'y adjoindre, compte tenu de son importance, un logement de gardien.

Le Financement

Il est partagé entre les deux parties au prorata des surfaces dévolues et des temps d'occupation prévus. Il exclut toute cession de terrain dans la zone de construction et donc toute implantation d'un tiers.

La paroisse devrait pouvoir autofinancer sa part, pour partie grâce aux réserves accumulées depuis 20 ans avec le produit des activités de l'Association paroissiale. Elle a fait par ailleurs appel à la générosité des paroissiens une fois la décision de construction adoptée.

Enfin une part majoritaire de cet autofinancement a découlé de la vente d'une propriété foncière issue d'un don antérieur.
Ce schéma présentait deux côtés intéressants :
1. Il permettait à la paroisse de conserver la disposition unique des lieux.
2. Il écartait tout recours à l'emprunt.

La conclusion du projet

Après un délai de réflexion assez long et parfois difficile, dans la prise en compte des desiderata de chacun, le projet définitif a reçu l'aval de Mgr Renaudin, alors évêque de Pontoise. Les travaux ont débuté à l'automne 2003 et l'inauguration solennelle a lieu le 13 mars 2005.

Le nouveau Centre

— Un presbytère rénové
— Une salle de réunion, divisible, pour 120/150 personnes
— Un immeuble fonctionnel comprenant :
— Au sous-sol, le Vestiaire et un local pour les activités de l'Association Paroissiale
— Au rez-de-chaussée et à l'étage, l'accueil, huit salles de réunion ou de fonction et un office pour les festivités. Enfin la bibliothèque paroissiale y reprendra son activité avec ouverture directe sur la rue Jean-Mermoz (parking du Marché)
— A l'étage également, un oratoire où un vitrail rénové de Valentine Reyre fera face à celui de la grande Croix qui symbolisera le Centre sur la rue de la République
— Un logement de permanence et de gardiennage prolongera l'ensemble le long du parking Jean-Mermoz.
— Enfin, entre les deux corps de bâtiments principaux, un vaste hall, voulu par les premiers concepteurs de la paroisse, symbolisera la volonté d'accueil de la communauté catholique d'Ermont et son ouverture sur la cité.

La vocation des nouveaux locaux :

Elle se situe dans la lignée des bâtisseurs ermontois qui, outre la construction et la maintenance des locaux évoqués ci-dessus, ont également bâti, dans les années 60, la chapelle Notre-Dame-des-Chênes.

Ce nouvel ensemble sera tourné comme dit ci-dessus vers l'ouverture et vers l'accueil. La présence permanente sur place d'un couple disponible va conforter le nouvel élan attendu de cette réalisation.

Une place privilégiée y sera donnée à l'action pastorale en direction des jeunes. Le seul nom de JEAN PAUL II donné au centre y conduit déjà. C'est en effet un clin d'œil du destin qui a fait que c'est à l'occasion des JMJ de Paris en 1997 et du problème posé par l'accueil des jeunes, que s'est posé la nécessité de reconstruire nos structures. L'espace qui leur sera réservé, et l'équipement neuf, informatique entre autre, va favoriser une dynamique de la jeunesse.

L'espace modernisé permettra aux différentes activités, qu'elles soient pastorales ou purement festives, de trouver les infrastructures propres à réactiver également toutes les occasions d'inviter TOUS les Ermontois à la rencontre. Et ces rencontres auront d'autant plus de chance de réussir qu'elles se dérouleront dans un cadre maintenant bien inclus dans le schéma de rénovation du cœur de la ville.Elles donneront, par là aussi, une image de l'Eglise qui doit être la sienne.


Roger GOOSSAERT
(Mars 2005)

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